{.aligncenter .size-full .wp-image-1549 width=”100” height=”123”} Je survole une demande que j’ai eu en commentaire, je ferais réellement le billet plus tard, peut être dans la foulée de celui-ci, on verra selon notre emploi du temps. Le commentaire en question est celui-ci:

Pourrais-tu faire un articles sur les différentes méthodes(backports, pinning, etc..) pour avoir certains logiciels à jours(navigateurs web, mesa, noyaux linux, etc…) sur une debian stable ? Genre, nous rapporter quelles difficultés on peut rencontrer(problèmes des bibliothèques peut être ? ou lorsqu’on met à niveau, genre debian 8 à debian 9, et qu’on a quelques logiciels qu’on a mis à jour soit même, via différentes méthodes, peut-il y avoir un problème ? quelles sont alors les solutions a notre disposition ? etc…). Je te dis ça car je ne connais pas bien debian mais apprécie sa stabilité et j’aimerais tout de même garder certains logiciels à jours. </p>

Commentaire du billet “je me suis fait avoir par la soi-disant complexité de Debian”.

Je voudrais revenir avant tout sur le titre, on entend souvent sur Debian stable qu’elle est inutilisable car obsolète, je le dis ici, tout ça est bidon et surtout montre à quel point les personnes disant ça ne connaissent pas la version stable. Tout d’abord Debian se veut universel et par la même, s’adapte à nos besoins, aux besoins de ses utilisateurs, il ne faut pas oublier une chose: Debian est faite pour et par ses utilisateurs… Donc en partant de ce constat ou plutôt de cette vérité on peut se dire ceci, celui qui veut du récent se dirigera sur Sid, celui qui veut du récent mais avec une certaine sécurité ira sur testing (je ne suis pas vraiment d’accord mais bon…) et celui qui veut du solide, bougeant peu, soit pour du serveur ou du desktop pro ou simplement comme moi un truc pépère qui me laisse tranquille, ira sur du stable. On peut vouloir du solide et du pépère, on peut aussi avoir envie pour certaines choses à du récent, c’est mon cas pour certains jeux ou logiciels. Je vais dans ce billet survoler les différentes possibilités, je ne parlerais pas de la méthode pour faire une FrankenDebian, c’est-à-dire le pinning, je parlerais seulement des méthodes totalement indolores que sont le rétro-portage et les dépôts officieusement officiels. Pour commencer je parle de mon navigateur adoré, celui qui me suit depuis ses versions Phenix, depuis qu’il fut le remplaçant de mon regretté Mozilla, comme vous le savez Debian dans sa version stable (je ne parle que de sa version stable ici, donc quand je dirais Debian, il faudra se dire stable), préfère la sécurité et prends du coup la ESR qu’elle met à jours. Pour ceux à qui cela ne suffit pas, on peut se tourner vers les dépôts officieux de la team Mozilla chez Debian. En fait après vérification, les dépôts n’existent plus d’après cette page (partie Mozilla), on peut y lire:

Il n’existe plus de dépôt tiers mozilla pour installer la dernière version de Firefox. Les utilisateurs de unstable peuvent installer Firefox release. Les utilisateurs de Stretch (stable) et Buster (testing) peuvent l’installer en modifiant les priorités d’installation des paquets pinning{.wikilink1}. </p>

Il reste donc la méthode simple que j’emploie depuis des lustres, celle qui consiste à télécharger le binaire sur le site de Mozilla, de le décompresser dans mon cas pour que cette version soit uniquement disponible pour mon utilisateur, dans un dossier /binaire de mon /home et de faire un raccourci du fichier Firefox-bin pour le menu ou le bureau (Xfce/KDE). Si on veut que cela soit disponible à l’ensemble des utilisateurs, on pourra le mettre avec les bons droits (par exemple groupe famille) dans le dossier /opt de la racine (/). Pour Thunderbird et Seamonkey, on se contentera de faire pareil. Il y a un dépôt peu conseillé car il met un peu le bordel dans nos paquets, c’est le deb-multimedia, dépôt semi-officiel puisque c’est un développeur Debian (Christian Marillat) qui le maintient pour des questions de licences non compatible avec Debian. Dépôt qui portait le nom de debian-multimedia mais qui pour une raison a dû changer de nom pour éviter les quiproquos. On y trouve comme son nom l’indique, tout paquet qui a un rapport avec le multimédia. Quand je dis “met le bordel…” c’est ce que j’entends ici et là, car chez moi jamais eu de soucis, c’est plutôt que les gars allaient se plaindre d’un bug des paquets venant de chez C.Marillat(deb-multimedia) directement dans le BTS de Debian. Il y a aussi le fait que les paquets venant de deb-multimedia font doublons pour certains avec ceux de Debian. Mais bon, en regardant le lien donné plus haut sur le pourquoi du changement de nom, on comprend l’histoire. Pour l’utiliser, on ajoute les lignes suivantes dans son sources.list: deb http://www.deb-multimedia.org stretch main non-free ou deb ftp://ftp.deb-multimedia.org stretch main non-free ou deb http://www.deb-multimedia.org stable main non-free ou deb ftp://ftp.deb-multimedia.org stable main non-free Puis

apt update && apt-get --allow-unauthenticated install deb-multimedia-keyring

On vérifie l’intégrité avec:

sha256sum deb-multimedia-keyring_2016.8.1_all.deb 9faa6f6cba80aeb69c9bac139b74a3d61596d4486e2458c2c65efe9e21ff3c7d deb-multimedia-keyring_2016.8.1_all.deb

On aura ensuite le plaisir d’avoir Avidemux ou DVDrip. Comme je l’ai souvent dit ici sur ce blog, j’utilise Backports, ce qui me permet par exemple d’avoir un Wine plus récent, Virtualbox plus récent (le cas pour Jessie), 0ad ou Minetest dans leurs dernières versions, on peut y trouver un kernel ou un LibreOffice plus récent… Pour ce faire, rien de bien compliqué, on rajoute les Backports:

# Debian Stretch, dépôt de rétroportages ("backports") deb http://ftp.fr.debian.org/debian stretch-backports main contrib non-free

puis

apt update

Ensuite on installe un logiciel venant des Backports par un:

apt-get -t stretch-backports install 0ad minetest wine32
Par la suite, les paquets installés depuis les backports se mettront automatiquement à jour comme pour les paquets issus de la branche principale, seule la mise-à-jour initiale vers la version rétroportée nécessite cette déclaration explicite de la branche. Ce système est en place pour éviter que tous les paquets proposant une version candidate dans les backports soient automatiquement mis-à-jour dans cette version, ce qui n’est généralement pas le comportement souhaité par l’utilisateur. Vous pourrez en apprendre plus sur le fonctionnement de ce système (et sur les possibilités de modifier ce comportement) dans l’article du wiki dédié aux priorités et aux [fichiers apt\_preferences](https://debian-facile.org/doc:systeme:apt:pinning "doc:systeme:apt:pinning"){.wikilink1}.
La forme **-t backports** installe sans problème les dépendances dans leur version **stretch-backports**. la forme *nom\_paquet/stretch-backports* pose des problèmes de dépendances parce que la version prioritaire des dépendances n’est plus celle des backports mais celle des autres sources déclarées.

Voir en ligne : Debian-facile{.spip_out}

Dans le dernier cas, ceux qui souhaitent assumer plus de risques et de responsabilités peuvent parfois faire leurs propres rétroportages (backports) de la dernière version de logiciels Debian. Bien que non dénué de risques, l’auto-rétroportage est généralement plus sûr que d’autres approches. Lorsque l’auto-rétroportage échoue, il est probable que toute autre approche va briser votre système ((avec make install ou un script d’installation, par exemple).

J’en ai parlé ici , il est question que je fasse un billet plus propre et complet que le précédent. 1/ Pour commencer, nous faisons un dossier avec le nom du paquet, par exemple pour playonlinux: $ mkdir /home/sebastien/packaging/playonlinux $ cd /home/sebastien/packaging/playonlinux 2/ On télécharge les sources debian du paquet: $ apt-get source playonlinux 3/ On télécharge en ROOT, les paquets nécessaires pour construire ce paquet: # apt-get build-dep playonlinux 4/ On se remet en simple utilisateur, puis on rentre dans le dossier des sources debian: $ cd '/home/sebastien/packaging/playonlinux/playonlinux-4.2.6' 5/ On va dans voir le fichier /debian/watch qui permet, si bien fait, de faire tout automatiquement avec la commande uscan. Les sources mises à jour seront automatiquement recherchées, téléchargées, et la commande uupdate sera exécutée. $ uscan Si la commande uscan télécharge les sources mises à jour mais n’exécute pas la commande uupdate, vous devriez corriger le fichier debian/watch pour avoir debian uupdate après l’URL. 6/ Normalement tout a été fait si le fichier watch est bien fait, du coup reste plus qu’à fabriquer le deb: $ cd '/home/sebastien/packaging/playonlinux/playonlinux-4.2.8' $ debuild On aura de jolis paquets deb, et pour finir un coup de debuild clean. Voila les différentes approches que j’utilise pour profiter de ma Stable avec quelques paquets plus récents.