Avec un peu de retard, je fais à mon tour un bilan de cette année, une comme les autres, pas pire mais pas meilleure, avec en fin 2017 la perte de mon idole et un accident de travail pour ma part…

Par quoi commencer? Simplement par janvier où il ne s’est rien passé de bon, une attente assez longue de mémoire pour un crédit maison avec un PTZ presque aussi bien que celui de 2016. A partir de février, ce fut par contre la misère, les soucis de banque, le prêt qui n’avançait pas, les nombreux retours de demande de prêt qui revenait toujours avec des erreurs et qui sera signé en fin de compte avec une erreur qui me laissera un peu dans la merde par la suite. De février à juin/juillet ce fut connerie sur connerie avec cette banque se trouvant à Montigny, au niveau du Carrefour, le conseiller qu’on avait n’est jamais revenu suite à un braquage, le dossier de prêt est resté sur le comptoir sans que personne ne s’attarde dessus, mes nombreux appels n’ont jamais abouti, puis enfin il fut “retrouvé” et à trois reprises il fut refait exactement à la virgule près sauf la dernière fois où au lieu que ça soit clé en main c’est prélevé directement… Le terrain devait normalement être acheté en avril, j’avais donné un acompte pour réserver l’achat et la date limite d’achat était mi-avril, j’ai eu l’autorisation, ou plutôt le prêt en juin/juillet et après que l’immobilier et le propriétaire se soient impatientés, j’ai pu enfin acheter ce terrain. Une époque où je n’avais vraiment pas le temps de m’amuser!

Cela me fait penser que je dois parler de mon propre sabordage, de ma recherche du site parfait pour moi, dans le sens sans prise de têtes, cela me fait aussi penser que je n’ai pas encore remis les anciens billets, qui je me rassure, ne sont pas perdu, sauvegarde de Wordpress étant faite, Pelican a pu facilement l’importer et me faire des billets compatibles avec lui, sauf que je suis sous Hugo sur ce blog, je sais toujours pas pourquoi celui-ci et pas l’autre, j’en ai testé trois, Hugo, Jekyll et Pelican, je peux maintenant dire que Jekyll par défaut est vraiment très loin des deux autres, il lui manque pas mal de choses en sortie de boite pour être au même niveau et ceci ne le fait même pas gagner en termes de performances… Pelican me convient mieux, il a des plugins comme Jekyll, il est facilement extensible, avec de nombreux thèmes, sa configuration me parle aussi mieux, il est certes plus long que Hugo et en même temps je ne connais rien de plus rapide que Hugo pour générer des sites, un simple exemple, le même site avec 319 billets venant de Wordpress, met 0.500s (500ms) pour se générer sous Hugo, 12.8s avec Jekyll et beaucoup moins de choses (pas d’archives par exemple…), puis enfin pour terminer Pelican a besoin de 10.5 pour le générer. Donc ces billets venant de Wordpress et importés par Pelican sont mal reconnus sous Hugo, c’est à cause des premières lignes, Hugo a besoin des infos en YAML ou TOML alors que Pelican importe les infos en début de fichier dans aucun des deux formats, il suffit juste d’insérer des caractères pour remédier à ça. Pourquoi Hugo si je préfère Pelican, je dirais que je pense sur le long terme, Hugo est bien plus rapide, il est bien plus vivace, il a une grosse communauté bien plus vivante, alors que Pelican me fait penser à un truc qui ne bouge pas ou plus, une version par an, la dernière actuellement disponible (3.7.1) date de janvier 2017, en même temps ça ne veut rien dire, le logiciel est bon, il est stable, il y a rien à faire dessus pour l’améliorer sauf le rendre encore plus rapide, c’est pas à l’ordre du jour et en regardant les commits qui sont faits ces derniers temps, c’est un seul gars qui est dessus et qui bosse, ça me rappelle Dotclear et je ne veux pas de ça. Il y a aussi que de look, les thèmes sont plus modernes, plus sympas et plus nombreux sous Hugo que sous Pelican.

Donc je parlais de mon sabordage, j’ai eu marre de Wordpress, il n’est pas mauvais mais ne me convient pas, il est lourd, aussi bien son côté public que sa partie admin, je devais toujours attendre pour le moindre changement, la moindre demande d’action prenait deux à trois secondes, je sentais une latence pénible que je ne voulais plus voir… J’ai donc tout viré pour revenir à PluXml mais lui non plus c’est pas mon truc, il est bancal dans ses extensions, surtout si on parle d’éditeur, tous sont mal intégrés ou merdent. Par contre lui est vivace dans son administration. Je suis donc revenu à mon premier moteur de blogs, Dotclear, ce qui ne va pas chez lui, je sais pas, il est bien plus rapide que Wordpress et a pour sa part pas mal de choses qui manquent par défaut chez l’autre mais bien que parfait pour moi, il n’est pas populaire et seul un mainteneur le tient en vie, je ne veux pas dépendre comme ça, un CMS est une faille dans un site, c’est souvent par ses failles que le site tombe, on attaque souvent bien plus facilement le CMS que le serveur en lui-même… Viens alors que j’ai voulu retourner à mes débuts en 2007/2008 me semble t’il, avec SPIP, le meilleur pour moi grâce à son cache qui lui permet d’être plus rapide qu’un CMS classique, surtout sa partie administration, mais aussi pour son éditeur bien plus agréable que tout autre. Je serais bien resté sur celui-ci, c’est le plus agréable pour moi, sans Devil505 qui m’a souvent parlé des sites en statiques et de ses générateurs “new age” comme Hugo, je ne serai jamais allé voir, car cette méthode de bloguer ne me disait rien, complication de faire ce qui peut être fait vite fait et simplement dans une belle interface via un CMS. C’est un peu comme utiliser une Archlinux pour être le plus KISS possible alors qu’on est habitué au confort d’une Ubuntu.

On arrive enfin aux GSS, la dernière trouvaille, le truc le plus geek pour faire son blog et le pire c’est que quand on s’y met, ça devient logique et bien plus confortable! Alors faut tout de même un peu relativiser, c’est une méthode un peu spéciale, faire des lignes de commandes pour “fabriquer” son blog c’est à première vu pas ou peu commun et pratique. Je pense enfin avoir trouvé ce qui me va dans ma manière de faire mon blog, je ne pense plus bouger, peut être passer de Hugo à Pelican ou vice-versa, voir un autre comme Hexo en Java, pourquoi pas tenter de faire un avec Jekyll pour vraiment être sûr que celui-ci ne me va pas, même si je vois déjà que c’est le cas, entre ses thèmes ou il faut faire sais plus quoi pour que ça fonctionne, la nomination des fichiers, le manque de fonctions par défaut sans plugins surtout si on compare avec un truc comme Pelican, mais passons ce n’est pas le but de ce billet, déjà quel est le but de ce billet? Oui faire un bilan de cette année 2017.

Donc le sabordage a commencé au même moment où j’ai enfin eu le prêt et pu acheter ce terrain, j’avais fait des billets qui expliquaient un peu tout ça, je les remettrais en ligne, c’est toujours sympa de voir la galère pour faire construire une maison! Donc près de six mois de perdu puisque la maison aurait pu être livrée en novembre/décembre 2017 et qu’elle le sera finalement que vers mai 2018. A noter tout de même que les gars sur le chantier ont bien travaillé et que la maison a, à ce jour, bien progressé. Dernièrement, nous avons visité la maison et il ne manque plus grand-chose pour que ça soit fini.

En 2017, je m’étais promis de ne plus influencer le passage de personnes vers Linux, j’ai tenu bon, je suis content. Sur ce point je pense comme Cyrille, dans son dernier billet il nous dit que nous avons merdé:

Pendant de nombreuses années, j’en ai été, on a pensé que ce qu’il fallait faire avant tout c’était de faire migrer les gens, ni plus ni moins. Avec du recul, je me rends compte qu’on a surtout mis des gens dans la merde et qu’on les a laissés dedans, tout fier qu’on était de les avoir ajoutés à notre tableau de chasse de migration vers Linux.

c’est vrai, c’est sûr, je le sais aussi, je le pense, j’ai migré des personnes pour leurs biens et surtout pour eux et parce que ce sont eux qui sont venus me voir et me demander de le faire, mettre ce que “j’ai”, “ce truc” qui parait si vivace alors que ma machine est moins puissante et récente que les leurs… Mais voila, j’ai merdé, un peu moins que prévu car à part l’installation et la première configuration, je leur laisse faire tout le reste, je leur montre, parfois plusieurs fois mais à la fin c’est à eux, c’est eux qui doivent me montrer si oui ou non ils ont pigé la chose, je ne pars pas temps que je ne suis pas sûr que c’est “entré” dans leurs têtes. Parfois ça va vite, je pense à mes parents, je montre une fois et mon père est capable de le faire seul, il réfléchit pas de toute façon, je lui dis juste que c’est comme ça et lui il ne s’interroge pas de savoir si ça va péter ou pas, ça c’est pas lui c’est à moi de me débrouiller, lui fait juste ce que je lui ai dit de faire, pas plus, pas moins, si ça pète puisqu’il aura fait exactement comme je lui aurais dit de faire, il m’appellera pour me dire de me ramener. Là où j’ai merdé c’est dans l’installation de logiciels, j’installe un max, mais je ne leur dis pas comment faire en cas de besoin, pas envie, pas besoin, pas le temps de leur apprendre un truc qui sera une merde pour eux… Alors j’installe tout paquet qui me semble utile un jour pour combler ce manque de temps. J’ai pris cette habitude du temps où il n’y avait pas d’installateurs graphiques autre que Synaptic, RPMdrake ou Yast, des trucs bien que fonctionnels, n’étaient ni simples, ni vraiment accessibles pour celui qui pense que son ordinateur est comme sa voiture, juste bon à être utilisé mais non pour la mise au garage, ça c’est un “spécialiste” qui doit le faire. Ce n’est plus le cas de nos jours, Ubuntu a montré la voie avec sa “logithèque” et d’autres ont suivit, je pense aussi à certains bureaux qui ont fait le choix de simplifier l’installation de logiciels, GNOME et son “Logiciel”, ce magasin d’applications aussi simple d’utilisation que le APPstore ou le PLAYstore de Google.

Je le cite de nouveau:

Apprendre de ses erreurs c’est dans le cas présent, un questionnement à géométrie variable : est ce qu’on veut vraiment que madame Michu soit utilisatrice de Linux ? Si oui, quels sont les moyens qu’on se donne pour lui rendre la tâche la plus facile possible ? Si non, pourquoi se casser la tête à faire des actions de sensibilisation quand il suffirait alors de redéployer les efforts ailleurs plutôt que dans une vulgarisation qui n’a pas de sens. Cette entraide qui va aller jusqu’à faire une simple mise à jour sur un ordinateur, n’est-ce pas conforter l’utilisateur dans sa paresse, dans le fait qu’il n’apprendra rien ? Ne faut-il pas dès lors penser sérieusement à vendre de la prestation Linux plutôt que de pousser à son utilisation et à sa consommation ? Où commence la solidarité, où finit l’assistanat, où commence l’apprentissage, où finit le travail gratuit ? Autant de questions où chacun va apporter sa propre réponse, une réponse à l’image de Linux et du logiciel libre francophone, désordonnée, morcelée, individuelle.

Ensuite il dit qu’il a réfléchit à se lancer en entrepreneur, j’ai pensé aussi à le faire, ce qui m’empêche de le faire, juste une femme et enfants à nourrir, juste un toit à payer, un crédit à couvrir, surtout la non sécurité du lendemain… Qui peut être sûr de “garder” des clients, même simplement d’en avoir, faut se faire un nom, c’est pas si facile que ça surtout dans un milieu pourrit par d’autres charlatans qui vendent des prestations plus élevées que nécessaire, je pense notamment à la remise de Windows dans son état sorti d’usine… Mais j’aimerais vivement pouvoir mettre en place un truc, pourquoi pas au black après tout vu que l’État nous prend pour des cons, comme je l’ai déjà dit, nous sommes à leurs yeux que des outils, nous devons être flexibles, quand il y a du travail, il faut qu’ont fassent des heures de fou, mais si il y en a moins, faut qu’ont s’adaptent et travailler moins, sauf que le salaire est touché, que les loyers et crédits eux ne s’adaptent pas à cette nouvelle mode, alors ont nous dit dans ce cas qu’il faut qu’ont soient aussi flexibles géographiquement, fini la propriété, faut qu’ont puissent se déplacer, à terme ils (l’État et le patronat) voudraient nous voir comme ses chinois dans leurs hôtels à tubes, dormir à la verticale ou horizontale dans à peine 1 mètre sur 2…

Mais ce n’est pas le sens de ce billet, je reviens sur ce que dit Cyrille, j’aime cette suite de mots:

Est ce qu’on veut vraiment que madame Michu soit utilisatrice de Linux? … Cette entraide qui va aller jusqu’à faire une simple mise à jour sur un ordinateur, n’est-ce pas conforter l’utilisateur dans sa paresse, dans le fait qu’il n’apprendra rien ? Ne faut-il pas dès lors penser sérieusement à vendre de la prestation Linux plutôt que de pousser à son utilisation et à sa consommation ? Où commence la solidarité, où finit l’assistanat, où commence l’apprentissage, où finit le travail gratuit ?

Il est dans le vrai, j’ai en faisant ce que je pensais être bon pour autrui, fais de l’assistanat au lieu de transmettre le savoir, j’ai rendu des personnes dépendantes de moi, de mes services. Force est de constater que le travail gratuit n’est pas bon, je ne veux pas que mon patron m’exploite en me faisant bosser pour rien, sans salaire, alors pourquoi ai-je fait différemment pour ce que je pense être ma principale passion? J’ai rendu paresseux des personnes qui ne le sont pas dans la vie ou dans leurs boulots. Peut-être que j’aurais dû me faire payer, pas cher, mais un truc même symbolique, juste pour que ça ne soit pas gratuit, ceci aurait fait en sorte que ce savoir que je partage, n’aurait pas été aussitôt zappé, on l’aurait mis en valeur, comme une formation professionnelle. Je me rappelle de tout ses moments passés à apprendre auprès de mon père, sans jamais sourcilier, le vélo pour commencer, il a su me faire monter en vélo et à force de “m’accompagner”, à force de me pousser et surtout à force de patience, il a su me faire faire du vélo, j’ai su faire du vélo… Et moi de mon côté, je ne suis pas capable de trouver la patience, le temps pour qu’il soit indépendant de moi sur son PC. Je dois changer ça cette année!

Oui, je prends comme bonne résolution de trouver plus de temps pour en donner à mes proches, je pensais à tort, que de les assister au lieu de les laisser apprendre était de la solidarité, non c’est juste de l’assistanat et rien d’autre et ceci n’est bon ni pour eux ni pour moi. Donc 2018 va être le retour à des journées où je leur apprendrais l’utilisation de leurs PC, pas de la ligne de commande, je ne pense pas forcément que ça soit bien utile, mais la recherche, l’installation de paquets, l’installation de matériels comme les imprimantes… Je pense que ça prendra pas si longtemps que ça, mais ils seront moins isolés le jour où je ne serais pas disponible.

Je pense, enfin je sais que ce que j’ai fait n’était pas bon ni pour moi ni pour autrui, je pense avoir même desservi les personnes et Linux, je crois que par exemple mon oncle qui est ensuite retourné sous Windows 10 après de nombreuses années passé sous Ubuntu puis Debian (10 ans de mémoire), par l’achat d’un nouveau PC, a été une preuve de mon échec. Il savait faire des choses dessus, tout ce qu’il savait faire avec Windows, il le faisait avec Ubuntu, les mises à jour par exemple et toutes utilisations nécessaires à son informatique, comme le P2P, internet, le mail, la gravure, la bureautique, tout en fait puisque j’avais installé tous les logiciels nécessaires à ses besoins, mais lui ne savait pas ajouter des logiciels ni en rechercher… Donc c’est fini ce genre de trucs, je ne veux plus faire ça car en fait, je fais exactement ce que ferait un éditeur de logiciels propriétaires, je les enferme dans un besoin, alors là, ce n’est pas dans une optique de les garder sous ma coupole, c’est plus dans une optique bienveillante de les protéger des recherches, apprentissages, choses que j’ai dû assimiler au cours de ses nombreuses années sous Linux ou simplement de leur éviter les emmerdes allant avec la liberté de choix qu’offre le libre.

Dans cette année 2017, j’ai fait aussi de gros changements, ma vie personnelle va changer, de simple locataire je passe propriétaire, j’ai aussi eu ma seconde petiote. J’ai cassé le blog à de nombreuses reprises, pour enfin le faire de façon plus geek et plus KISS. J’ai fait le choix aussi de changer de bureau pour de bon, fini KDE, fini aussi Plasma5, je suis en full GNOME et XFCE pour le portable. Fini les distributions et le changement, je suis fidèle à ma Debian et n’en bouge plus, j’arrête le changement chez moi pour mes PC personnels c’est et restera du Debian, pour Madame et son portable c’est Ubuntu, ça lui convient mieux. En ce qui concerne les autres personnes, c’est uniquement du Debian/Ubuntu, ça dépend du matériel et du temps que j’ai. J’arrête de m’éparpiller pour me recentrer sur ce que je maîtrise vraiment. Je me permets tout de même une petite échappatoire du nom de Haiku.

Voilà ce qui conclu ce bilan/rappel de 2017.