L’utilisateur Debian convaincu que je suis passe à Fedora, distribution à l’opposé totale de Debian. À l’opposé de tout, en effet, Debian est soutenu par une énorme communauté libre de toutes sociétés, soutenu par une centaine d’entreprises et non par une seule comme Fedora qui de plus est, aura le dernier mot et surtout décideuse de tout, y compris et surtout de la direction prise par la distribution. Aussi, avec Debian c’est surtout la voie du plus grand nombre qui décide contrairement à Fedora (et bien d’autres) où c’est surtout la dictature bien veillante de REDHAT qui fait office de chef.

À l’opposé aussi et surtout pour sa publication, Debian est une distribution ayant trois versions mais une seule est vraiment mise en avant et surtout supportée, qui sont Stable, Testing et Sid, -et je ne me concentrerais que sur la version Stable- actuellement la Stable s’appelle Stretch et elle sera supporté jusqu’en 2019 officiellement puis encore 3 ans par le projet LTS. C’est avant tout une distribution qui privilégie la stabilité -qui sous Debian veut aussi bien dire stabilité des applications mais aussi stabilité des fonctions, dépôts ou si on préfère, pas de changements aussi bien logiciels dans les dépôts que fonctions dans les logiciels donc pas de montés de versions…- et la fiabilité, donc une distribution qui bouge pas pendant le temps de vie d’une stable, qu’on peut surtout mettre en tant que serveur ou desktop pro. Fedora quant à elle, est une distribution un peu laboratoire, et pour une fois c’est nous utilisateurs qui sommes les rats de labo. Elle est très à la pointe, bouge énormément dans la période de vie de sa release.

À l’opposé aussi puisque Debian est une distribution Deb et c’est même la mère de toutes les distributions à base de Deb, tandis que Fedora est une distribution RPM comme Mandriva, Mageia, openSUSE et bien d’autres…

Cette distribution, ne m’avait jusque là que peu intéressé voir même pas du tout puisqu’elle est surtout dirigé vers GNOME et que je suis kdéiste, je devrais dire étais… Et puis, il y avait YUM, le gestionnaire de paquet aussi lent qu’une tortue sur deux pattes… Aussi, elle était ou plutôt elle reste, un laboratoire où l’on teste les dernières avancées technologiques. Mais ça y est, Plasma5 ayant eu raison de ma passion pour KDE, ma patience m’ayant quitté, je dois dire que les régressions de ce bureau comme ce bug, ne me donne clairement plus envie de jouer avec ça, surtout au vu du temps que KDE version 4 a mit pour se stabiliser aussi bien en terme de ressources gaspillées que de bugs couillons. Dans sa version 5, ce bureau est clairement pas mal, mais voila, depuis je me suis rabiboché avec GNOME et puis j’ai eu une aventure inoubliable avec XFCE…

Donc me voila avec l’envie de bouger de Debian, alors c’est sûr que sur mon PC perso je reste en Debian stable mais le portable lui, est sous Fedora et je suis plutôt charmé mais pas encore emballé.

Des trucs ne me vont pas, je commence toujours par le négatif pour qu’on oublie assez vite et qu’on se focalise sur le positif. Tout d’abord c’est du RPM, mais passons ce n’est qu’une guerre de clochers, bien que de mon coté j’ai une large préférence pour le Deb. Non ce qui me chagrine c’est DNF, bien que plus rapide que son prédécesseur, le nommé YUM, plus lent que URPMI(Mandriva/Mageia/openmandriva…) c’est dire, il reste en tout cas de mon point de vue, plus lent que Apt et Zypper(openSUSE), mais encore une fois c’est l’histoire de quelques secondes alors je ne vais pas en faire une pendule. Par contre le point que je n’aime pas c’est clairement son installateur, Anaconda2 de son doux nom, est une purge, jolie mais reste une purge quand même. Déjà qu’à l’époque de Anaconda premier du nom, je n’étais pas fan de cet installateur qui était lent et surtout mal foutu face à des YAST ou des installateurs comme celui de Mandriva et Ubuntu mais là c’est le poupon, en plus d’être lent, il est bugué!!! Et moi qui pensais que c’était Sabayon qui proposait un Anaconda de merde mais non et j’ai pu le faire planter à deux reprises avec le partitionnement… Dommage car je n’ai rarement vu un installateur aussi simple à prendre en main sans être linéaire… Mais passons, l’installation est plus longue que mon habituelle openSUSE ou Debian, peut être dû au nombre de paquets, je ne sais pas, je n’ai pas regardé, faut dire que pour moi ça ne compte pas une installation pourvu qu’elle soit simple, c’est tout ce que je demande, puisque cette étape bien que importante et primordiale n’est faite normalement qu’une seule fois durant la vie de la version et si on a de la chance, on peut passer d’une version à une autre avec un simple upgrade -chose qui n’a pas l’air sûr sur cette distribution au vu des commentaires et des retombés que j’en ai eu ailleurs- comme je pratique sous Debian depuis des lustres.

Ensuite dans ce qui ne va pas pour moi, je dis bien pour moi car d’autre vont s’en foutre de ce qui va suivre, c’est la nécessité de dépendre d’un dépôt externe et non officiels, quoique j’ai un doute car ce dépôt est dans la documentation appelé “officiel”, comme pour openSUSE avec Packman, ou Mandriva et ses dépôts PLF, ou encore Debian avec le dépôt debian-multimedia (bien que pas nécessaire). Je n’aime pas dépendre de dépôts non officiels ou non gérés par les développeurs de la dite distribution, sont-ils sécurisés du moins autant que ceux de la distributions? Sont-ils prospères? Bref, un tas de questions qu’on peut se poser.

Ensuite c’est une distribution qui bouge, je suis accueilli par pas moins de 700 mises-à-jour… Mais je profite de la fraîcheur des paquets.

Je ne pense pas la garder au delà d’une version ou deux, tôt ou tard je repasserais en Debian, mais ce portable n’étant pas essentiel, je peux me permettre une certaine folie et lui coller une distribution qui bouge. Je veux avant tout voir si elle est facilement upgradable d’une version à une autre, car pour le moment ça n’a pas l’air d’être sûr à 100%. J’aurais pu aussi coller une openSUSE Leap mais son coté pépère ne m’attire pas pour ce PC, j’aurais pu me tourner vers Tumbleweed mais là encore c’est pour moi un frein, pas son coté rolling car c’est peut être la seule rolling à part les gentoo-likes à être sérieuses, non c’est plus dans l’ordre du mentale, pour moi openSUSE c’est du KDE et c’est tout! Comme Fedora est du GNOME et rien d’autre malgré les SPINs disponibles… J’aurais pu aussi me tourner sur du Calculate mais non, attendre une plombe (sans rire) pour seulement calculer les dépendances, ce n’est pas pour moi, ou plutôt pas pour ce PC. Donc me voila sur du Fedora.

Allez je commence les bons points, qu’est ce que c’est beau, rapide, simple, bien foutu ce bureau GNOME chez Fedora, merde une claque! Faut dire que chez Debian, je suis en version 3.22 alors forcément on ne profite pas des dernières trouvailles et améliorations. J’ai clairement la sensation que le GNOME Fedora est bien plus vivace que celui de Debian et autre. Ce n’est qu’une sensation bien entendu mais c’est très positif. Je suis accueilli aussi par une notification de mise-à-jour, mais je préfère ouvrir un terminal et le faire via DNF, plus de 700 paquets à monter de versions, ce n’est pas rien, j’ai l’impression de me retrouver sur une rolling comme Calculate.

Une fraîcheur de paquets aussi, je ne connais pas bien le monde de Fedora mais j’ai l’impression que les releases ont des montés de versions de leurs paquets, même des environnement de bureaux si j’ai bien compris, mais je ne suis pas sûr, à confirmer donc!

Pour le moment je suis content, j’apprends à jouer avec DNF bien que celui-ci me plaît un peu moins que Zypper, mais au moins il fait son taf. On verra dans les prochains jours, et je ne tarderais pas de vous tenir au courant.